Capitaines !
Capitaines ! est un programme de deux courts métrages autour de deux héroïnes courageuses qui avancent dans cette fabuleuse aventure qu’est la vie !
Moules-frites de Nicolas Hu (2021) et Les Astres immobiles de Noémi Gruner et Séléna Picque (2022).
Intégration et inégalité sociale
De manière sensible et juste, ces deux films évoquent la difficulté d’intégration de deux petites filles de 9 ans qui doivent porter sur leurs épaules le poids de leur situation familiale et de leur différence. L'une doit briser les barrières sociales, l'autre les barrières culturelles. Des sujets certes très sérieux, importants et justes, rarement représentés dans le cinéma destiné au jeune public, mais traités ici par des univers lumineux et vivifiants et à travers des enfants passionnants, dont les émotions sont cernées avec intelligence.
Dans Moules-frites, nous faisons la connaissance de Noée, qui vient juste de déménager sur une petite île bretonne où sa mère a obtenu un emploi de serveuse dans un restaurant. Noée découvre que, sur l’île, tout le monde se connaît et fait de la voile. Elle veut en faire aussi, mais sa mère n’a malheureusement pas les moyens de l’inscrire au club de voile. Noée, qui fait ainsi l’amère expérience de l'inégalité sociale, fera ce qu’elle peut pour tout de même vivre sa passion et échapper au déterminisme social.
Dans Les Astres immobiles, Chenghua est une petite fille d’origine chinoise pleine d’imagination et passionnée par l’espace. Elle doit justement préparer un exposé sur ce sujet avec son meilleur ami, mais elle ne parvient pas à trouver le temps nécessaire car elle est sans cesse sollicitée par ses parents. En effet, ceux-ci ne parlent pas français et ont besoin d’elle comme traductrice et reposent sur elle dans la gestion du quotidien. Nous suivons donc le parcours de Chenghua qui essaye de naviguer entre ses obligations à l’école, ses responsabilités auprès de ses parents et la vie d’une petite fille de 9 ans qu’elle souhaite vivre.
Mise en image
Dans Moules-frites, la météo de l’île (et le travail sur la lumière et les couleurs qui en découle) constitue une belle métaphore de ces sentiments contraires qui ne cessent de parcourir la jeune héroïne.
Dans Les Astres immobiles, l'espace représente un ailleurs lointain et inconnu dans lequel Chenghua s’évade pour oublier ses soucis. C’est à l’opposé de la vie quotidienne de Chenghua et des préoccupations terre à terre de ses parents. Les séquences imaginaires sont la représentation de cette quête, de cette échappatoire, où le recours à un graphisme simplifié veut accentuer ce refus de la réalité.
Ressources pédagogiques :
- Site du distributeur
- Dossier de presse
- Fiches pédagogiques
- Fiche Nanouk
- Fiche Benshi
- Fiche Transmettre le cinéma
- Télécharger l'affiche du film